La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) est un élément essentiel à intégrer dans la gestion locative, mais elle soulève souvent des questions pratiques chez les propriétaires. Financée via la taxe foncière, cette charge est récupérable auprès du locataire sous certaines conditions strictes. Comprendre précisément quand et comment procéder pour réclamer cette taxe évite litiges et incompréhensions. De la nature même de la TEOM aux délais de réclamation en passant par les modalités de calcul au prorata, ce dossier éclaire en détail les différentes facettes de cette charge souvent méconnue. Les bailleurs y trouveront des conseils avisés pour sécuriser leurs démarches et favoriser une relation harmonieuse avec leurs locataires, dans un contexte fiscal et réglementaire régulièrement actualisé. L’usage de documents justificatifs et la bonne rédaction du bail sont des points clés pour une réclamation transparente et conforme à la loi.
🕒 L’article en bref
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères représente une charge significative que le propriétaire peut légalement récupérer auprès de son locataire. Maîtriser les règles et le bon usage des justificatifs assure une gestion efficace et sans conflit.
- ✅ Définition claire de la TEOM : taxe liée à la taxe foncière et récupérable sur locataire
- ✅ Modalités de réclamation : réclamation annuelle avec justificatif
- ✅ Calcul précis : au prorata de la durée d’occupation du locataire
- ✅ Délai légal : trois ans pour réclamer la taxe au locataire
📌 Bien comprendre ces processus permet aux propriétaires d’exercer leurs droits sans risquer de conflits et d’assurer une gestion locative transparente.
Comprendre les principes de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et son impact sur le bail de location
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, plus communément appelée TEOM, est une charge fiscale locale destinée à financer la collecte et le traitement des déchets ménagers. Cette taxe figure directement sur la taxe foncière que reçoit chaque année le propriétaire d’un bien immobilier, ce qui établit d’emblée la responsabilité du propriétaire vis-à-vis du fisc. Néanmoins, la législation permet au propriétaire-bailleur de transférer ce coût à son locataire par le biais des charges récupérables.
Dans ce contexte, le bail de location joue un rôle central. Pour que la TEOM puisse être réclamée au locataire, il est conseillé que le bail mentionne explicitement que les charges récupérables incluent la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Cette précision est importante car la loi du 6 juillet 1989 relative aux rapports locatifs encadre strictement la notion de charges récupérables et leur mode de recouvrement.
Des exemples concrets illustrent cette règle : un propriétaire qui loue un appartement à Lyon aura intérêt à insérer une clause précisant la prise en charge de la TEOM par le locataire. Sans cette clause explicite, le bailleur peut encore espérer récupérer la TEOM à condition de respecter certaines conditions de forme et d’apporter un justificatif précis – en général, l’avis d’imposition foncière mentionnant le montant de la TEOM.
En revanche, seule la taxe proprement dite est récupérable. Les frais d’établissement ou de gestion liés à la taxe foncière ne peuvent être imputés au locataire. Cette distinction assure que le locataire ne sera pas surfacturé, préservant ainsi un équilibre financier et évitant des contestations.
- 📄 La TEOM figure sur l’avis de taxe foncière adressé au propriétaire.
- ✍️ Le bail doit idéalement mentionner la TEOM dans les charges récupérables.
- 🧾 Le propriétaire doit présenter l’avis d’imposition comme justificatif lors de la réclamation.
- 🚫 Les frais annexes à la taxe ne sont pas récupérables auprès du locataire.

Les moments clés et conditions juridiques pour réclamer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères au locataire
Une fois les bases posées, la question cruciale porte sur le timing et les modalités de réclamation de la TEOM au locataire. Le propriétaire peut réclamer le remboursement de cette taxe une fois par an, en général lors de la régularisation annuelle des charges locatives. Cette régularisation intervient dès que le propriétaire reçoit l’avis d’imposition foncière dans lequel figure le montant de la TEOM.
Deux scénarios sont possibles :
- ✅ Si la TEOM est incluse dans les provisions sur charges mensuelles, elle sera régularisée annuellement avec les autres charges.
- ✅ Si la TEOM n’est pas intégrée dans les provisions, elle doit être facturée séparément, avec une clause spécifique dans le bail.
Lorsqu’un locataire quitte le logement, le propriétaire est en droit de lui réclamer la taxe au prorata temporis, ce qui signifie que le montant doit être ajusté selon la période d’occupation effective. Deux méthodes sont communément utilisées :
- Exiger le paiement après réception de l’avis de taxe foncière, en calculant la part au prorata des jours occupés.
- Effectuer une retenue provisoire sur le dépôt de garantie basée sur le montant de l’année précédente, régularisée plus tard.
Il est essentiel que la réclamation soit accompagnée de justificatifs précis, notamment une copie de l’avis d’imposition. Sans cette transparence, le locataire pourrait contester la demande. Il faut également souligner que le propriétaire dispose d’un délai de trois ans à compter de la date d’exigibilité de la taxe pour réclamer le paiement au locataire. Passé ce délai, la réclamation devient caduque.
| Situation | Délai de réclamation | Modalités |
|---|---|---|
| Récupération sur charges mensuelles | Annuel, lors de la régularisation | Intégrée dans la quittance de loyer avec justificatif |
| Réclamation séparée | Dans l’année suivant réception de taxe | Facturation avec copie avis d’imposition |
| Départ du locataire | Au prorata temporis, dans les 3 ans | Calcul au jour d’occupation, régularisation ou retenue sur dépôt |
Le calcul exact et la répartition équitable de la TEOM entre locataires
Le calcul de la TEOM récupérable sur le locataire repose sur plusieurs critères précis. La taxe est déterminée en fonction de la moitié de la valeur locative cadastrale du logement, identique à celle retenue pour la taxe foncière. Il est important de noter que, par défaut, la TEOM n’est pas indexée sur la quantité de déchets produits, sauf dans certains cas de tarification incitative adoptés par plusieurs collectivités.
Le montant total de la TEOM est réparti au prorata du temps d’occupation du logement par le locataire durant l’année concernée. Ainsi, si un locataire occupe un logement une partie seulement de l’année, il paiera la TEOM au prorata :
- 📅 Formule : (Montant TEOM annuel / 365) × nombre de jours d’occupation
- 📆 Par exemple, un locataire quittant un logement le 15 juillet pour une TEOM annuelle de 300 € doit régler environ 161 € au titre des 196 jours occupés.
Concernant les logements en colocation, la répartition doit être soigneusement définie :
- 🤝 En cas de bail commun, les colocataires peuvent se mettre d’accord sur la répartition (parts égales, surfaces privatives, etc.).
- 📄 Si une clause de solidarité est présente, le propriétaire peut réclamer la totalité à un seul colocataire.
- 🗂️ Pour les baux individuels, le propriétaire doit répartir la charge en fonction des surfaces ou d’une clé convenue.
| Type de location | Mode de répartition | Notes importantes |
|---|---|---|
| Bail commun en colocation | Accord entre colocataires | Part égale ou surface respective |
| Bail commun avec solidarité | Propriétaire peut réclamer à l’un | Valeur unifiée pour propriétaire |
| Baux individuels | Répartition par propriétaire | Doit être clair et justifié |
Les spécificités liées aux exonérations et différences avec la REOM
La TEOM peut entraîner certaines interrogations quant aux exonérations en vigueur. Il est important de rappeler que cette taxe est due par le propriétaire et non directement par le locataire. Ce dernier ne peut demander une exonération. Seul le propriétaire peut solliciter une réduction auprès de l’administration fiscale dans des cas spécifiques :
- 🏠 logement inoccupé plus de 3 mois sur l’année, sans volonté délibérée du propriétaire.
- 🌲 bâtiment situé à plus de 200 mètres du point de collecte des déchets.
- 🏢 immeuble équipé d’un incinérateur respectant les normes environnementales.
- 📉 bâtiment exonéré de taxe foncière sur les propriétés bâties.
Un autre point d’attention concerne la distinction entre TEOM et REOM. Certaines collectivités ont opté pour la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (REOM) en lieu et place de la TEOM. Contrairement à la TEOM, la REOM est une redevance dont le calcul dépend du volume ou du poids des déchets produits, incitant ainsi à une gestion écoresponsable des déchets. Ce système repose sur des technologies de suivi des bacs ou sacs équipés de puces électroniques.
Dans ce cadre, le mode de facturation et de répartition diffère nettement de la TEOM. Le propriétaire doit se renseigner auprès de la mairie pour savoir quel dispositif s’applique localement, et adapter accordingly la gestion locative.
Pratiques recommandées pour garantir la transparence et sécuriser la réclamation de la TEOM
La relation entre propriétaire et locataire autour des charges locatives, dont la TEOM, nécessite rigueur et clarté. Pour sécuriser la réclamation, plusieurs bonnes pratiques sont à adopter :
- 🗃️ Conserver soigneusement tous les justificatifs : avis d’imposition foncière, factures, courriers officiels.
- 🔍 Fournir au locataire un décompte détaillé des charges lors de la régularisation annuelle.
- 📅 Planifier des échanges réguliers avec le locataire pour expliquer l’évolution des charges.
- 💡 Intégrer dans le bail des clauses claires sur les charges récupérables, avec mention spécifique de la TEOM.
- 📄 Envoyer la quittance de loyer mentionnant les charges détaillées, facilitant la transparence.
Ces actions favorisent une communication fluide et diminuent les risques de contestation. Elles renforcent la confiance entre les parties, source d’une gestion locative apaisée et respectueuse des obligations légales.
| Action clé | Objectif | Avantages |
|---|---|---|
| Archivage des justificatifs | Preuves en cas de litige | Facilite les échanges et preuves |
| Décompte détaillé aux locataires | Transparence et clarté | Réduit les contestations |
| Rencontres annuelles | Dialogue constructif | Renforce la confiance |
| Clauses claires dans le bail | Sécurisation juridique | Évite les malentendus |
Quand et comment réclamer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères à son locataire ?
Questions fréquentes sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères à réclamer au locataire
- La TEOM est-elle toujours récupérable auprès du locataire ?
Oui, si elle est mentionnée dans le bail et que le propriétaire fournit un justificatif précis. - Que faire en cas de départ du locataire en cours d’année ?
Le propriétaire calcule la part due au prorata des jours d’occupation et peut retenir une somme sur le dépôt de garantie. - Le locataire peut-il contester la TEOM ?
Oui, notamment si le propriétaire ne fournit pas l’avis d’imposition ou réclame des frais non récupérables. - Quelles charges inclure dans la quittance de loyer ?
La quittance doit détailler le loyer et les charges locatives, incluant la TEOM si applicable. - Existe-t-il un délai maximum pour réclamer la TEOM ?
Oui, le propriétaire a trois ans pour demander le remboursement à compter de la date d’exigibilité.
En savoir plus sur la TEOM et le locataire
Informations officielles sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères
Guide pratique pour récupérer la TEOM auprès du locataire
Détails sur calcul et exonérations de la TEOM
Conseils pour une réclamation transparente de la TEOM








