l’inquiétude grimpe sur le remboursement des PGE l’heure du choix est arrivée.
Le pge a un an, bon nous n’allons pas lui souhaiter un joyeux anniversaire ! 650 000 entreprises ont souscrit le pge. Pourtant nous annoncions le programme en avril 2020… Malheureusement notre ressenti de l’époque se confirme à grand pas !
les premiers PGE vont commencer à être remboursés. Toutefois, face à la situation de restriction sanitaire, le gouvernement a décidé mi-janvier de permettre aux entreprises qui le souhaitent de différer d’un an supplémentaire le remboursement de leur emprunt. Il semblerait que le ministère de l’économie envisage de rallonger la durée d’amortissement du PGE, il passerait de 6 ans à 8 ans voir 10 ans… (à suivre)
100 000 entreprises reconnaissent qu’elles ne pourront pas rembourser le PGE !
le taux de défaut sur les PGE pourrait donc grimper à près de 16%. Soit bien au-dessus des prévisions officielles. Bpifrance, qui participe au déploiement du dispositif, estimait ainsi en décembre dernier que le taux de défaut serait de 5 à 7% au bout de 6 ans.
Aujourd’hui pour les entreprises il est l’heure de faire un choix définitif sur le devenir de leur PGE, ils doivent pour cela choisir entre 3 options:
Etalement sur un à cinq ans
Les entreprises dont la trésorerie est moins reluisante peuvent choisir d’amortir le remboursement du PGE sur une durée d’un à cinq ans (la durée maximale des PGE étant fixée à 6 ans), voire de rembourser immédiatement une partie du prêt et d’étaler le remboursement du reste, toujours sur une période d’un à cinq ans.
Il faut toutefois garder à l’esprit que le prêt sera d’autant plus coûteux que la période de remboursement est longue. Ainsi, “les banques se sont engagées à proposer une tarification maximale de 1 à 1,5% pour des prêts remboursés d’ici 2022 ou 2023” et de “2 à 2,5% pour des prêts remboursés d’ici 2024 à 2026.
Différé d’un an supplémentaire
Une autre alternative pour les entreprises dont l’activité demeure morne consiste à opter pour un différé d’un an supplémentaire du remboursement du PGE, de sorte que la première annuité n’interviendra qu’en 2022. Dès lors, elle pourra rembourser tout ou partie du prêt à cette échéance, ou lisser le remboursement du reste. Si cette dernière option peut être avantageuse à court terme, notons qu’elle ne modifie en rien la durée totale du prêt. Ce qui signifie que l’emprunteur devra le rembourser sur un à quatre ans (au lieu de cinq) avec des échéances mécaniquement plus élevées.
L’U2P (union des entreprises de proximité) interpelle elle aussi sur les difficultés avec les banques ! (tiens nous ne sommes pas les seuls…)
Sur ce dernier point, l’U2P dénonce l’attitude déplorable de certaines banques qui sollicitent le remboursement du PGE par leurs clients sans leur rappeler la possibilité qu’ils ont de reporter d’un an le début du remboursement de leur PGE, ou qui exigent un choix irrévocable de la part du chef d’entreprise alors que le contexte actuel imposerait au contraire de laisser de l’agilité aux entreprises.
Par ailleurs, des banques refusent de rééchelonner le remboursement des autres prêts (antérieurs au PGE) qu’elles ont consenti, mettant les entreprises concernées, affaiblies par la crise, devant de graves difficultés de trésorerie.
Il n’est pas acceptable que les artisans, les commerçants de proximité et les professionnels libéraux, soient ainsi laissés à la merci de leur créancier. C’est pourquoi l’U2P demande au Gouvernement d’intervenir fermement auprès des groupes bancaires pour les rappeler à leurs devoirs.
Une nouvelle fois les banques à la hauteur de leur réputation.