Ce jeudi 17 juin, vient de sortir le rapport annuel de l’observatoire de l’inclusion bancaire.
En fin d’année 2020, nous avons postulé pour participer à ces réunions feutrées. Notre candidature n’a pas été retenue. Et fort heureusement je pense que nous aurions très certainement claqué la porte.
Les banques se félicitent de ce rapport.
« Le rapport de l’OIB montre l’efficacité des mesures mises en place par les banques, les pouvoirs publics, les associations et acteurs sociaux, pour la gestion budgétaire des personnes financièrement fragiles », a réagi pour sa part la Fédération bancaire française dans un communiqué. Pour resituer les banques ne respectent que très peu les mesures…
La presse souligne de grands progrès…
”La pression des autorités sur les établissements bancaires finit par payer." Les échos 17 juin
Notre avis sur le rapport du 17 juin.
Bref passons aux points sur lesquels nous avons une vision aux antipodes du rapport.
Le montant global des frais bancaires sur les plus pauvres non inclus dans le rapport !
Nous avons étés auditionnés la semaine dernière concernant le surendettement, les frais bancaires en sont en grande partie responsables. Et ce rapport est fait sans inclure le montant des frais bancaires prélevés par les banques. Mettre une paire de lunettes a un aveugle produit le même effet… Sur 50 page je n’ai pas vu une mention concernant les plus de 10 milliards annuels de frais bancaires ! (Il aurait été intéressant de voir les montants que les banques rackettent par catégorie de revenus). Comment évoquer l’impact des mesures (ocf et plafonnement) sans regarder ces éléments ?
Une personne pauvre n’est pas fragile financièrement…
une nouvelle fois les pseudos engagements sont très peu tenus, je rappelle que nous avons plus de 12 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France. Rapport du CNLE remis en mai au premier ministre Seulement 3.8 millions de personnes fragiles pour les banques!
Visiblement nous vivons dans le même pays mais avec des chiffres différents .
Trop peu de personnes protégées !
Moins de 600 000 personnes sous la protection de L’offre client fragile . Le rapport souligne l’augmentation, augmentation qui certe existe… Mais beaucoup plus lentement que la pauvreté.
Hypocrisie des banques.
Les banques d’un côté détectent 3.8 millions de clients fragiles… Mais en parallèle placent plus de 10 millions de cartes à interrogation systématique. Par conséquent elles arrivent bien à s’approcher du nombre de pauvres dans le pays… Mais juste pour le moyen de paiement… Pour les frais vous n’êtes pas fragile !
Tension entre les clients et les conseillers.
“l’absence de solutions convenues
proviennent souvent d’une tension entre le client et son
conseiller, voire le directeur d’agence auquel il est rattaché.” Avis de la cellule alerte inclusion.
Est il étonnant qu’une personne qui mois après mois s’enlise sans solution proposée perde son calme ?
Pour résumer rien ne change vraiment, le racket en terme de frais bancaires se poursuit. Les engagements ne sont toujours pas tenus. Concernant le surendettement lui aussi évoqué dans le rapport, nous avons donné clairement notre avis lors de notre audition. Il faut pour le surendettement prendre l’ensemble des problèmes. Il est nécessaire d’agir sur les frais bancaires, les cabinets de recouvrement, les huissiers… La prévention du surendettement est à ce prix !
Les banques pendant ce temps là continuent de pousser les familles vers le bas jusqu’au suicide pour les cas les plus graves!
Merci à vous tous de nous soutenir.